CHRIST EN IVOIRE DE DIEPPE POISSON PIERRE LOUIS MODESTE
CHRIST EN IVOIRE DE DIEPPE POISSON PIERRE LOUIS MODESTE
En parcourant ces lignes, vous allez découvrir un Tabletier sur Ivoire médaillé à toutes les grandes expositions du XIXème siècle, peut-être le Sculpteur sur Ivoire le plus récompensé qu'on ait eu, et tombé dans un oubli total.
Pierre-Louis-Modeste POISSON est né le 28 juillet 1807 à Le Thuit-Angers, commune de l'Eure en Haute-Normandie.
L'édition de 1842 de l'Almanach-Bottin du Commerce de Paris renseigne qu'il est installé à Paris 183, rue Saint-Martin sous l'enseigne de la Maison Hamel où il exerce comme Fabricant de Tabletterie en Ivoire.
Dés lors, sa carrière va le conduire au sommet de l'art de l'Ivoire en même temps qu'il gére ses affaires commerciales de manière brillante.
Il acquière sa 1ère Médaille à l'Exposition des Produits de l'Industrie Française en 1844. Il a alors pignon au N°17 de la rue Vendôme. C'est cette adresse que mentionne TARDY dans son ouvrage " Les Ivoires ".
Le Jury de l'Exposition de 1844 récompense les travaux de POISSON (P.-L.-M.) et cite un miroir d'assez grandes dimensions qu'il a assemblé avec le procédé de la queue d'aronde.
En 1849, le Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie appuie ses éloges à l'intention de POISSON (P.-L.-M.). Le Jury rappelle que M.POISSON est connu depuis longtemps comme un de nos plus habiles et plus intelligents tabletiers …et le Jury revient en détail sur l'utilisation ingénieuse qu'il a faite de la queue d'aronde. Le Jury lui décerne la Médaille de Bronze pour l'ensemble de sa Fabrication.
Pierre-Louis-Modeste POISSON est donc non seulement un talentueux Tabletier mais il est aussi un Inventeur. L'Exposition Universelle de 1855 le consacre au sommet de son art en lui attribuant la Médaille de 1ère Classe. Et, 2 de ses Coopérateurs recoivent la Médaille de 2ième Classe.
Au-delà des éloges que le Jury lui adresse, il est intéressant de noter que POISSON (P.-L.-M.) a orienté le principal de ses affaires vers l'Exportation. Il est donc un acteur du rayonnement de la Tabletterie française dans le monde.
En 1860, la réputation de POISSON (P.-L.-M.) est hautement établie, il est grand-bourgeois. Il représente sa Profession et il est entendu par une Commission Ministérielle qui enquête sur l'opportunité de maintenir les taxes à l'importation de l'Ivoire qui vient d'Angleterre. Cette Commission entendra également M. BLARD sculpteur en Ivoire qui représente les ivoiriers dieppois.
La dimension internationale du commerce de POISSON (P.-L.-M.) le conduit naturellement à présenter ses ouvrages à l'Exposition Internationale de Londres en 1862 où , à nouveau, il reçoit une Médaille.
Compte tenu de sa notoriété, Pierre-Louis-Modeste POISSON figure dans l'annuaire des Notables Commerçants de la Ville de Paris. En 1867, son enseigne est située au 109, Boulevard de Sébastopol.
Cette même année, il fête ses 60 ans et il participe à l'Exposition Internationale de Paris. Le Jury relève le goût parfait des objets qu'il présente et cite, en particulier, un Christ magnifique qu'il a exposé. Il reçoit une Médaille d'Argent.
En 1870, les Ivoiriers Dieppois exposent à Rome où ils reçoivent un Prix. Louis Raymond BRUNEL immortalise cet évènement en sculptant dans l'ivoire un trophée où il grave le nom des participants et on relève le nom de POISSON !!!
Il est peu probable qu'il s'agisse de Pierre-Louis-Modeste POISSON dont les activités commerciales sont à Paris depuis 30 ans.
Cette précision est importante car elle est l'origine d'une confusion faite par le Conservateur du Musée-Château de Dieppe lorsqu'il rédige le N°4 des Cahiers de l'Ivoire. Une confusion qui le conduit à conclure que l'ivoirier POISSON qu'il prénomme Julien marchand parisien au 109 Bd Sébastopol copie à l'envers les Christs de Jean-Baptiste LEFEBVRE.
La réalité n'est pas celle-là ...
Pierre-Louis-Modeste POISSON a précédé de 39 ans Jean-Baptiste LEFEBVRE dans l'art de l'Ivoire et lorsque Jean-Baptiste LEFEBVRE voit le jour en 1846 le talent de Pierre-Louis-Modeste POISSON est déjà reconnu par les Jurys des grandes Expositions.
Si l'un a copié sur l'autre, devinez alors lequel ?
POISSON (P.-L.-M.) faisait le commerce des beaux Christs en Ivoire. C'était une de ses spécialités qu'il mettait en exergue dans toutes les Expositions auxquelles il a participé jusqu'à la dernière qui est celle de 1878 à Paris.
Ensuite, je ne trouve plus de traces de Pierre-Louis-Modeste. Il a 71 ans en 1878 et peut-être qu'il se sera retiré des Affaires à cette date.
Je vous propose de finir en vous approchant de plus près d'un Christ en Ivoire de Pierre-Louis-Modeste POISSON.
A votre tour de juger de son talent ...
Le Christ est vivant malgré sa blessure au coeur qui apparaît sur son côté gauche conformément à une iconographie propre au 19e siècle.
Le travail de l'ivoire est remarquable sinon parfait.
Pierre-Louis-Modeste POISSON est né le 28 juillet 1807 à Le Thuit-Angers, commune de l'Eure en Haute-Normandie.
L'édition de 1842 de l'Almanach-Bottin du Commerce de Paris renseigne qu'il est installé à Paris 183, rue Saint-Martin sous l'enseigne de la Maison Hamel où il exerce comme Fabricant de Tabletterie en Ivoire.
Dés lors, sa carrière va le conduire au sommet de l'art de l'Ivoire en même temps qu'il gére ses affaires commerciales de manière brillante.
Il acquière sa 1ère Médaille à l'Exposition des Produits de l'Industrie Française en 1844. Il a alors pignon au N°17 de la rue Vendôme. C'est cette adresse que mentionne TARDY dans son ouvrage " Les Ivoires ".
Le Jury de l'Exposition de 1844 récompense les travaux de POISSON (P.-L.-M.) et cite un miroir d'assez grandes dimensions qu'il a assemblé avec le procédé de la queue d'aronde.
En 1849, le Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie appuie ses éloges à l'intention de POISSON (P.-L.-M.). Le Jury rappelle que M.POISSON est connu depuis longtemps comme un de nos plus habiles et plus intelligents tabletiers …et le Jury revient en détail sur l'utilisation ingénieuse qu'il a faite de la queue d'aronde. Le Jury lui décerne la Médaille de Bronze pour l'ensemble de sa Fabrication.
Pierre-Louis-Modeste POISSON est donc non seulement un talentueux Tabletier mais il est aussi un Inventeur. L'Exposition Universelle de 1855 le consacre au sommet de son art en lui attribuant la Médaille de 1ère Classe. Et, 2 de ses Coopérateurs recoivent la Médaille de 2ième Classe.
Au-delà des éloges que le Jury lui adresse, il est intéressant de noter que POISSON (P.-L.-M.) a orienté le principal de ses affaires vers l'Exportation. Il est donc un acteur du rayonnement de la Tabletterie française dans le monde.
En 1860, la réputation de POISSON (P.-L.-M.) est hautement établie, il est grand-bourgeois. Il représente sa Profession et il est entendu par une Commission Ministérielle qui enquête sur l'opportunité de maintenir les taxes à l'importation de l'Ivoire qui vient d'Angleterre. Cette Commission entendra également M. BLARD sculpteur en Ivoire qui représente les ivoiriers dieppois.
La dimension internationale du commerce de POISSON (P.-L.-M.) le conduit naturellement à présenter ses ouvrages à l'Exposition Internationale de Londres en 1862 où , à nouveau, il reçoit une Médaille.
Compte tenu de sa notoriété, Pierre-Louis-Modeste POISSON figure dans l'annuaire des Notables Commerçants de la Ville de Paris. En 1867, son enseigne est située au 109, Boulevard de Sébastopol.
Cette même année, il fête ses 60 ans et il participe à l'Exposition Internationale de Paris. Le Jury relève le goût parfait des objets qu'il présente et cite, en particulier, un Christ magnifique qu'il a exposé. Il reçoit une Médaille d'Argent.
En 1870, les Ivoiriers Dieppois exposent à Rome où ils reçoivent un Prix. Louis Raymond BRUNEL immortalise cet évènement en sculptant dans l'ivoire un trophée où il grave le nom des participants et on relève le nom de POISSON !!!
Il est peu probable qu'il s'agisse de Pierre-Louis-Modeste POISSON dont les activités commerciales sont à Paris depuis 30 ans.
Cette précision est importante car elle est l'origine d'une confusion faite par le Conservateur du Musée-Château de Dieppe lorsqu'il rédige le N°4 des Cahiers de l'Ivoire. Une confusion qui le conduit à conclure que l'ivoirier POISSON qu'il prénomme Julien marchand parisien au 109 Bd Sébastopol copie à l'envers les Christs de Jean-Baptiste LEFEBVRE.
La réalité n'est pas celle-là ...
Pierre-Louis-Modeste POISSON a précédé de 39 ans Jean-Baptiste LEFEBVRE dans l'art de l'Ivoire et lorsque Jean-Baptiste LEFEBVRE voit le jour en 1846 le talent de Pierre-Louis-Modeste POISSON est déjà reconnu par les Jurys des grandes Expositions.
Si l'un a copié sur l'autre, devinez alors lequel ?
POISSON (P.-L.-M.) faisait le commerce des beaux Christs en Ivoire. C'était une de ses spécialités qu'il mettait en exergue dans toutes les Expositions auxquelles il a participé jusqu'à la dernière qui est celle de 1878 à Paris.
Ensuite, je ne trouve plus de traces de Pierre-Louis-Modeste. Il a 71 ans en 1878 et peut-être qu'il se sera retiré des Affaires à cette date.
Je vous propose de finir en vous approchant de plus près d'un Christ en Ivoire de Pierre-Louis-Modeste POISSON.
A votre tour de juger de son talent ...
Le Christ est vivant malgré sa blessure au coeur qui apparaît sur son côté gauche conformément à une iconographie propre au 19e siècle.
Le travail de l'ivoire est remarquable sinon parfait.